AU COEUR DE NOS CLUBS – INTERVIEW MICHAEL JIMENEZ

Publié le 01/03/2023

Arrivé à la tête de l’équipe féminine de l’Alliance Football Champsaur Valgaudemar cette saison, l’entraîneur Michael Jimenez s’est confié au District des Alpes de Football. L’occasion d’évoquer sa volonté de transmettre sa passion, ses objectifs avec son groupe ainsi que son regard sur l’évolution du football amateur. Entretien exclusif à découvrir ci-dessous.

1.Bonjour Michael, pouvez-vous vous présenter ? Quels sont vos parcours professionnel et personnel ?

Bonjour, je m’appelle Michaël Jimenez, j’ai 32 ans, je suis marié et je vis dans la vallée du Champsaur Valgaudemar dans les Hautes-Alpes. Je suis coach des séniors féminines au sein de l’AFCV (Alliance Football Champsaur Valgaudemar) depuis deux années et co-président de l’association depuis presque un an.

Après l’obtention du baccalauréat scientifique en 2008, j’ai rejoint la Marine Nationale par le biais de l’école de Maistrance. J’ai passé dix années en tant qu’officier marinier sur sous-marin et sur frégate anti sous-marine. Aujourd’hui, je suis adjoint technique territorial pour la communauté d’agglomération de Gap Tallard Durance.

2. Après presque dix ans en tant que joueur en catégorie senior au sein de différents clubs dont l’AV.S Plouvien puis de l’alliance Champsaur -Valgaudemar, quelles ont été vos motivations à faire évoluer votre statut de joueur à entraineur ?

J’ai toujours aimé ce sport dans sa globalité. Dans ma jeunesse, j’ai été arbitre au niveau district dans le Var. Avoir une vue d’ensemble et pouvoir analyser le jeu de l’extérieur du terrain est pour moi primordial pour comprendre et aimer le football. J’avais envie de transmettre ma passion du football tout en pouvant prodiguer des conseils collectifs ou individuels, techniques comme tactiques. L’une des choses les plus importantes qui me tenaient à cœur était de forger l’esprit d’équipe pour obtenir une bonne cohésion au sein d’un groupe.

3. Depuis cette saison, vous entrainez l’équipe féminine du Champsaur -Valgaudemar, d’où vous vient cette envie d’exercer dans le sport féminin ?

Lorsque j’étais jeune, j’ai évolué dans des équipes mixtes mais à partir de U17, cela n’a plus été possible.

J’ai retrouvé le football mixte dans l’armée lors des entraînements sportifs et j’ai toujours apprécié que ce sport soit ouvert à tous et rassemble les joueurs/joueuses. Avec l’essor du football féminin et cette curiosité qui me caractérise, lorsque l’on m’a proposé de devenir coach des séniors féminines, j’ai tout de suite accepté et était ravi de contribuer au développement de ce sport.

4. Quel en est votre retour d’expérience ?

J’ai eu un retour d’expérience très positif. Les féminines sont très à l’écoute, désireuses d’apprendre et très motivées. Le groupe vit très bien et malgré un niveau hétérogène (de débutantes à expérimentées), toutes les joueuses vont dans le même sens : se faire plaisir et partager quelque chose ensemble, en équipe.

5. L’année dernière l’équipe du Champsaur-Valgaudemar était finaliste de la coupe des Alpes face à Manosque. Cette année, vous êtes de nouveau en demi-finale après l’élimination du club de la Saulce. Est-ce votre objectif pour cette saison ?

On ne le cache pas, l’objectif de cette saison est de retourner en finale de la coupe des Alpes et essayer de faire mieux que l’an dernier. On va continuer de se préparer durant le mois de mars avec des matchs de championnat tous les weekends pour arriver prêt pour la demi-finale début avril.

6. Depuis votre plus jeune âge, vous avez baigné dans cette culture du football en club, quel est votre point de vue sur son évolution, au niveau amateur ?

Le football et le sport en général, permet un rassemblement du plus grand nombre pour vivre des moments de partage et de cohésion. C’est une école de la vie et ces dernières années, les différents combats menés contre le racisme, l’homophobie, le machisme et pour la protection des arbitres, tirent le football amateur vers le haut. Les esprits s’ouvrent et les mentalités changent, c’est de bonne augure pour la suite.

7. Et sur l’évolution du football féminin ?

Comme je le disais précédemment, les différents combats menés par les instances de la Fédération Française de Football ont également permis de faire évoluer le football féminin. Le nombre de licenciées est en hausse depuis quelques années et les différents acteurs (clubs, districts, ligues) mettent des actions en œuvre pour promouvoir le football féminin. Bien sûr il reste des choses à améliorer, mais nous sommes sur la bonne voie.

 8. Pour clôturer cet entretien, que pouvons-nous vous souhaiter pour la suite ?

Une bonne fin de saison et pourquoi pas, ramener un trophée dans le Champsaur Valgaudemar

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