AU COEUR DE NOS CLUBS – INTERVIEW FRÉDÉRIC FRANCOU
Publié le 24/03/2021
Régulièrement de passage sur les terrains Alpins et Haut-Alpins, nous avons eu le plaisir la semaine passée d’interviewer Frédéric Francou. L’occasion pour lui d’évoquer ensemble son dévouement pour le football féminin, ses différentes missions dans la région PACA et à l’Académie Féminines de L’Olympique Lyonnais, mais également de nous dévoiler ses ambitions futures.
Bonjour Frédéric, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je me présente Frédéric Francou 47 ans.
Je vis maritalement avec deux enfants et je suis salarié dans une société privée à GAP (05).
Sportivement, je suis titulaire du Brevet d’Entraîneur de Football depuis juin 2020 et spécialisé en football féminin.
Quel a été votre parcours en tant que joueur, avant de vous diriger vers la fonction d’entraineur ?
J’ai été formé au Laragne Sport Football jusqu’à l’âge de 15 ans, puis je suis allé en sport-étude dans la ville de GAP et j’ai signé en Cadet Ligue (U16 R1 aujourd’hui) au GAP HA FC.
J’y ai également été joueur sous l’ère de Bruno Steck en CFA pour ensuite, finir ma carrière au Laragne Sport en DHR (R2 aujourd’hui) en 2001.
Dès mon arrêt de joueur, grâce à Jo Sicard et Frédéric Pionnier, je suis tout de suite passé de l’autre côté de la barrière pour être éducateur chez les petits (U9 avec de très bonnes générations).
Puis en 2014, j’ai souhaité me spécialiser avec les jeunes féminines, j’ai donc monté une structure féminine au sein du GAP FOOT 05 et j’ai passé tous mes diplômes.
Vous avez rapidement opté pour la carrière de responsable technique-éducateur ?
Oui en 2017, j’ai créé un Groupement Féminin des Alpes pour jouer en Elite U18F R1 au sein de la ligue Méditerranée en rapprochant trois clubs : Gap, Laragne-Sport et Sisteron.
C’était une première dans nos départements ! J’ai pris la responsabilité technique de ce groupement pour faire jouer les filles en élite et mettre en place un projet sportif autour de nos jeunes joueuses pour les rendre performantes et les préparer au haut niveau (Des filles sont parties à l’Olympique Lyonnais, AS Monaco Féminine, Rousset, CA Digne…)
Vous êtes également formateur à l’Institut Régional de Formation (IR2F). Pourquoi ce choix ? Quels messages souhaiteriez-vous faire passer aux dirigeant(e)s de clubs ?
Oui, depuis peu. Du fait de l’arrêt de projet sportif et sous le dynamisme de Raphaël Boutin et d’Arnaud Doudet, j’ai accepté de rejoindre l’IR2F.
J’ai été sollicité pour proposer mon expertise lors de modules de formations à distance, notamment « LE LUNDI C’EST FORMATION » afin de partager mon expérience.
Mon message est qu’à l’heure actuelle, dans les clubs il faut se structurer au sein même de l’association sportive en développant un projet club comprenant à la fois les volets : sportif, éducatif et associatif.
D’ailleurs, une commission emmenée par Véronique Lainé vu le jour à la Ligue de la Méditerranée, tout en collaborant avec le LMFFC pour offrir des outils de gestion au quotidien.
Vous êtes très attaché à notre territoire. Pouvez-vous nous expliquer vos principales missions dans la région PACA, mais également votre poste au sein de l’Académie Féminines de l’Olympique Lyonnais ?
Actuellement sans équipe (je suis à la recherche d’un projet sportif en D2 Féminine ou adjoint en D1 féminine), je souhaitais apporter ma pierre à l’édifice en rentrant dans la commission technique du District des Alpes avec Sébastien Joseph et Pierre Yves Bernier.
Les missions tournent autour des féminines, pour l’évaluation, la structuration et le développement du football Féminin sur le territoire du District des Alpes qui en a besoin. Je suis également tuteur d’éducateur en cours d’apprentissage.
D’autre part, l’Académie Olympique Lyonnais Féminine me fait confiance, au travers de Sonia Bompastor.
Depuis un an dans la cellule de recrutement rattaché à la Région PACA, je participe à des missions d’observation et d’accompagnement de jeunes joueuses vers le très haut niveau et leurs méthodes me plaisent beaucoup.
D’ailleurs nous avons pu accueillir l’été dernier à Veynes, les joueuses de la catégorie U19 Nationale en stage de préparation. Ce fût un véritable plaisir que de les accompagner.
Au regard de vos expériences, nous avons remarqué votre forte implication pour développer et promouvoir le football féminin. Quelles ont été les motivations qui vous ont poussé à encadrer et diriger des féminines ?
Je suis tombé dedans en 2017. Les joueuses ne trichent pas, elles s’investissent à 200% lorsqu’elles sont passionnées.
Leur motivation est d’autant plus grande qu’elles apprécient qu’on s’occupe d’elles.
L’accompagnement des joueuses lors de la création du groupement Féminin des Alpes, tout en passant mon B.E.F a été très motivant.
À partir de là, je suis rentré dans la Commission Régionale de Féminisation avec Véronique Lainé et dans la commission Technique du District. Ces différentes missions et les challenges, sans compter les stages où on essaye de recevoir de plus en plus de fille n’ont fait que faire grandir ma motivation à continuer dans cette voie.
J’ai profité de l’année de réception de la coupe du Monde pour mettre en avant la promotion et le développement de la féminisation qui a encore besoin de beaucoup de bras.
Après plusieurs belles années passées au sein du Groupement Féminin des Alpes, que retenez-vous de ce projet ? Vos anciennes joueuses ont-elles pu rebondir dans d’autres clubs ?
Ce fût une superbe expérience sportive et humaine. Ce fût également 25 partenaires qui nous ont suivis pour un projet 100% autofinancé et sans subventions.
Un parrain comme Bruno BINI, inoubliable et du soutien de la part des anciens professionnels et maintenant entraineur (Carrez, F.Machado, F. Mercadal, L. Chasnel).
Nous avons prouvé avec le staff et les parents que tout est possible !
Le fait de rassembler trois clubs fut une belle réussite et a même permis de prouver que ce modèle économique pouvait marcher et faire du haut niveau.
Si vous deviez retenir votre meilleur souvenir sur un terrain de football, ce serait lequel ? Et pourquoi ?
J’ai plein de bons souvenirs sur les terrains !
Le premier, ce serait en tant que joueur, au Laragne Sport, lorsque j’étais entrainé par Franck MICHEL. Nous avons reçu le FC Martigues au 5ème tour de la coupe de France avec près de 700 spectateurs, un moment inoubliable au stade.
Le second, ce serait en tant que Coach, à Sisteron, en janvier 2020 avec la réception de l’AS MONACO Féminine, coup d’envoi donné par Fabien Mercadal et plus de 200 personnes venues voir la victoire de nos joueuses, un super moment également.
Le dernier que je citerais est l’invitation de l’Olympique Lyonnais pour les détections des jeunes joueuses en avril 2020, au sein de l’académie avec le suivi des joueuses et futures pépites. Là aussi, un super moment !
Après avoir obtenu votre Brevet d’Entraineur de Football (B.E.F), quelles sont les prochaines étapes ?
La prochaine étape est de pouvoir continuer à m’épanouir avec l’encadrement d’une équipe Féminine en U19 Nationales, D2 ou adjoint en D1. Je souhaiterais, au travers d’outils de performance, accompagner des joueuses vers le haut niveau ou au sein d’une structure pro ou semi pro.
J’aimerais aussi, pourquoi pas, devenir Directeur Sportif dans un club motivé par la structuration de son pôle sportif.
Le passage au Diplôme d’Entraîneur Supérieur (D.E.S) ne pourra être possible que si j’accède à une équipe de ce niveau ou cette fonction.
D’un point de vue personnel, que peut-on nous vous souhaitez à l’avenir ?
De garder cette motivation d’encadrer, d’aider et de conseiller dans le développement du football féminin et être proche des joueuses pour aller au très haut niveau.